Vous avez déjà ressenti une gêne lorsque vous vous trouviez en public ? Avez-vous déjà eu l’impression de vous retrouver dans un leu duquel vous ne pourriez pas ressortir ? Cet état a généré du stress et de l’anxiété ? Vous souffrez peut-être d’agoraphobie. Une maladie pénalisante qui freine les interactions sociales au quotidien. Mais savez-vous qu’il existe des groupes de paroles et des professionnels de santé (psychologue, médecin…) qui peuvent vous aider à vaincre ces peurs et cette anxiété ?
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Mieux comprendre les symptômes de l’agoraphobie
Il faut savoir que l’agoraphobie se développe principalement après plusieurs attaques de paniques, qui ont généré beaucoup de stress et d’anxiété.
Celles-ci se développent de manière abrupte et ne durent généralement pas plus de trente minutes. La panique s’accompagne de symptômes physiques qui sont l’expression de la réaction de stress déclenchée par la peur. Souvent, les personnes concernées interprètent ces symptômes comme le signe d’une maladie physique, comme une crise cardiaque, ou craignent de s’évanouir, de devenir fou ou de se ridiculiser en public.
De nombreuses personnes concernées développent alors une peur des situations dans lesquelles une attaque de panique s’est déjà produite. La plupart du temps, elles évitent la foule, les lieux publics, les grands magasins, les voyages lointains et les trajets en voiture, en bus ou en train, ou elles n’aiment pas du tout quitter leur domicile.
Certains craignent également de rester seuls à la maison. Beaucoup évitent autant que possible certaines ou toutes les situations qu’ils redoutent ; certains y parviennent de manière si conséquente qu’ils ne connaissent plus du tout d’attaques de panique. Mais au prix d’une vie sociale très dégradée.
Il existe cependant des aides et traitements possibles pour apprendre à mieux gérer son agoraphobie.
Quelles sont les conséquences sur la vie quotidienne ?
De nombreuses personnes concernées par l’agoraphobie combattent leur anxiété avec une consommation excessive d’alcool ou en prenant des tranquillisants. Malheureusement, de nombreux médecins généralistes prescrivent aux patients souffrant de symptômes d’anxiété des comprimés de tranquillisants à prendre en cas de besoin. Cela aide certes à court terme, mais n’est pas conseillé à long terme – il y a un risque de développer une dépendance aux benzodiazépines.
Il faut savoir que près d’une personne sur deux souffre également de dépression. Le risque de suicide est alors particulièrement élevé. La combinaison avec d’autres troubles anxieux tels que la phobie sociale est également fréquente, et plus d’une personne sur trois présente également un trouble somatoforme. Le trouble panique est également associé à un risque accru d’ulcères gastriques, d’hypertension et de maladies cardiovasculaires.
Des peurs qui s’auto-entretiennent
Dès que quelqu’un décide d’éviter une situation dans laquelle une attaque de panique s’est déjà produite, sa peur diminue. Il recommence alors naturellement à le faire, car cela a fait ses preuves. Mais ainsi, il ne peut pas faire de nouvelles expériences et continue à éviter la situation – le trouble devient chronique. Celui qui décide de réessayer peut également tomber dans un cercle vicieux. Comme la personne concernée a peur, son corps réagit par exemple en tremblant et en transpirant, ce qui provoque les symptômes redoutés. Cela renforce la conviction : la peur était justifiée.
Comment soigner votre agoraphobie ?
Il existe actuellement un traitement efficace : la thérapie comportementale cognitive (ou TCC). Elle est conduite par un psychologue sur une période courte : allant de quelques semaines à 1 ou 2 année max. Elle permet d’apprendre à gérer son angoisse au quotidien, à limiter sa phobie des sorties et de mieux gérer ses crises. Ce travail est important pour améliorer sa vie sociale. Il est donc primordial d’en parler son médecin qui sera reconnaitre les symptômes de l’agoraphobie.